Bruno Devauchelle répond à vos questions sur l'introduction du numérique en enseignement
On parle souvent de l'utilisation du numérique dans la salle de classe dans les médias. L'observation des pratiques en classe montre que la réalité est assez différente de ce qui en est dit.
La médiatisation de pratiques dites innovantes cache parfois la réalité. Chaque enseignant tente de se "débrouiller" avec le numérique. Faiblesse de moyens, manque de formation, manque de temps, sont parmi les arguments les plus souvent entendus. Et pourtant les vidéoprojecteurs sont désormais entrés dans la classe, les enseignants vont chercher leurs ressources sur Internet, les échanges en ligne se multiplient et les smartphone sont entrés dans les salles de classe pour le travail scolaire.
Si les pionniers sont souvent mis en avant, les autres n'osent pas parler de ce qu'ils font. Or des changements sont en cours et concernent la plupart des enseignants. Quelle est la réalité à laquelle vous êtes confrontés dans vos établissements ? Comment abordez vous la question avec vos élèves, avec vos collègues ? Vous sentez vous encouragés, découragés, soutenus... ?
Merci de vos questions et témoignages.
Bruno Devauchelle a été enseignant dans des lycées professionnels pendant dix années, il a ensuite basculé dans la formation des adultes, des enseignants, des responsables des établissements scolaires. Après avoir soutenu une thèse en 2004 (PhD), il a depuis rejoint l'université en 2012 (Poitiers et Lyon) où il enseigne la conception pédagogique avec les moyens numériques et accompagne les enseignants de l'université dans cette même démarche.
Ses travaux de recherche portent sur le développement des usages des moyens numériques dans l'enseignement primaire, secondaire et supérieur, et aussi dans la formation continue (andragogie).
Chargé de mission TICE à l'université Catholique de Lyon
Professeur associé à l'université de Poitiers (département IME)
Membre du laboratoire Techne
Chantale
Connaissez-vous des activités à faire en français au secondaire avec une seule tablette pour 30 élèves?
Kogoe LEMOU.
Comment peut on mettre en place un projet de Laboratoire numérique virtuelle dans un Environnement scolaire ?
Merci
La définition de laboratoire numérique virtuel est à préciser selon les disciplines d'enseignement et/ou les choix pédagogique. Je dois donc répondre de plusieurs manières.
1 s'il s'agit d'un laboratoire "technique" s'appuyant sur la simulation alors il faut rassembler des logiciels et liens pertinents qui pourront servir de mini laboratoire. EN physique, en mécanique, en Sciences de la vie et de la terre, en gestion d'entreprise etc... cela est tout à fait jouable hormis s'il faut les concevoir. On peut faire aussi un tel laboratoire pour l'enseignement de l'informatique
2 - S'il s'agit d'un laboratoire pédagogique, la question est différente. Il faut alors rassembler des applications au sein d'un espace cohérent. Le choix de ces applications se fait en fonction des projets pédagogiques. Il s'agit en général d'applications qui permettent les grandes fonctions pédagogiques : mutualisation, coopération, différenciation, autoformation etc...
Dans tout les cas l'environnement scolaire est contraint par des règles, des lois et des habitudes. Aussi faut-il être prudent sur les choix que l'on fait, en particulier en matière de sécurité et de protection de la vie privée des élèves.
Bruno Devauchelle
Jamal Ghanimi
Quels sont les axes que vous jugez primordiaux à aborder lors de l'élaboration d'un référentiel des usages des TIC dans les pratiques de classe ? Je parle bien du contexte marocain là où les usages sont encore privés de tout cadre de référence cernant ce sujet. Merci
S'il s'agit d'un référentiel pour les élèves, les compétences sont différentes de celles d'un enseignant.
Pour les élèves il me semble qu'il faut privilégier, dans votre contexte, la connaissance de l'informatique d'une part et la recherche/traitement de l'information (avec et sans Internet) d'autre part. De plus il faut être vigilant sur la question des communications interpersonnelles (conversations, interventions etc... sur les réseaux sociaux ou par mail ou blog.
Ces trois piliers permettent normalement aux jeunes de mieux se situer dans l'environnement. Il y a bien sur d'autres compétences, mais elles s'appuient sur ces trois domaines.
Pour un enseignant les choses diffèrent un peu. La question centrale est d'abord celle de la représentation sociale du numérique (la leur et celle qu'ils ont de leurs élèves). Ces représentations s'appuient ensuite sur des pratiques ordinaires dans la vie quotidienne qu'il convient toujours d'évaluer, de préciser au démarrage d'une formation.
Dans la classe l'enseignant va d'abord aller vers un enrichissement de ses supports. Pour le dire autrement, l'enseignant doit être capable d'élargir ses connaissances en s'appuyant sur Internet (entre autres), de les intégrer dans son travail de préparation pour ensuite pouvoir en faire bénéficier ses élèves, tant pour les contenus que pour les méthodes. Il sera capable alors de choisir les supports pertinents (audio, visuel, texte, vidéo,etc..) pour enrichir son enseignement. S'il a la chance de pouvoir donner accès en classe à des ordinateurs connectés, il a alors de nombreuses possibilités pédagogiques à explorer allant du travail de groupe (présence et distance) à la différenciation pédagogique.
La maîtrise de l'environnement informatique dans sa dimension technique ne doit pas être un préalable, mais un passage systématique afin de pouvoir expliquer ce qu'il y a derrière l'écran.
La culture des enseignants est compliquée à faire évoluer en particulier à cause des contextes de travail et de l'histoire culturelle de chacun. Aussi il faut éviter d'aller trop vite vers des "innovations médiatiques" et davantage faire porter les efforts sur les supports et la qualité de l'information.
Bruno Devauchelle
bonjour
Combien est rémunéré un référent TICE ( "référent numérique" je ne sais plus quel est le bon mot
Cela est variable selon les académies. Il y a de la concurrence pour financer les "spécialistes" en établissement.
Les RUPN, sont certes reconnus dans les textes officiels mais leur mise en place concrète reste très inégale...
Bruno Devauchelle
Saloum Ndiaye
langues et numérique : quelle approche pour un cours réussi de LVE
Les enseignants de langue ont, avec le numérique de nombreuses possibilités qui enrichissent leur cours. C'est en particulier le cas, lorsque chaque enfant, chaque élève dispose d'un ordinateur portable ou d'une tablette. Ecouter, voir, enregistrer seul ou en groupe font partie des activités que pas mal d'enseignants ont développé (j'ai des observations probantes de ces pratiques). Il y a aussi toutes les possibilités de communication avec d'autres élèves ou d'autres personnes dans le monde via les audio ou visoconférences. Ainsi pour faire comprendre des différences d'accent, il est possible d'amener les élèves à échanger avec des classes de différentes régions aux accents marqués, et parfois même aux tournures différentes.
Plus globalement, pour un cours amélioré en LVE, il faut partir d'usages individuels ou en petits groupe amenant à des productions orales ou écrites à partir de documents authentiques que les élèves peuvent aussi trouver sur Internet à partir de sites que l'on a soigneusement conseillés.
Bruno Devauchelle
Denis
Que faire avec un tableau ou vidéo projecteur interactif de pédagogiquement nouveau et efficient ?
Evidemment cela dépend du niveau de classe et de l'âge des enfants. Le problème c'est que c'est difficile de travailler en classe entière avec cette interactivité sur un seul écran, celui qui concentre l'attention de tous. On a des pratiques de petit groupe qui peuvent utiliser l'interactivité pour aider à une production collective. On peut aussi, avec des tous petits faire des jeux interactifs qui demandent l'usage du corps à condition d'avoir un écran qui fonctionne avec les doigts (multitouch). En géographie ou en art appliqué on peut retravailler des images des photos, des graphismes.
Est-ce nouveau, pas sûr... s'il y a encore quelque chose de nouveau. Est-ce efficient ? Probablement si cela permet à l'enfant d'aller au delà de la simple observation pour devenir plus en relation avec l'objet affiché.
Bruno Devauchelle
Autre question: Souvent, on catégorise les enseignants du plus réfractaire au numérique jusqu'au leader en passant par l'observateur... (cf la métaphore du crayon). On oublie cependant ceux qui auraient aimé intégré le digital dans leur enseignement mais craignent l'outil et osent rarement reconnaître cette "incompétence". A mon avis, ils sont beaucoup plus nombreux qu'on le pense et parfois, ils sont classés dans la catégorie des "opposants" ou des résistants à tort.... Qu'en pensez-vous et comment les intégrer à des formations de formateurs ?
Tout à fait d'accord avec l'oubli de ce public nombreux. En fait l'innovation est trop souvent présentée au format tout ou rien. Ce qui fait qu'un enseignant innovant effraye parfois ses collègues et les met en retrait.
Il faut d'abord accepter ce que j'ai appelé il y a vingt ans "l'écart d'innovation personnel suffisant". En fait ces enseignants sont tous innovants, mais à leur échelle. Or souvent on veut leur faire faire de trop grands pas (Zone Proximale de Développement ?) par rapport à ce qu'ils peuvent accepter. Comme on ne valorise que ce qui se voit bien ce qui se montre, cela renforce leur frilosité à partager, montrer,dire. Il faut donc respecter chacun dans sa capacité à faire des pas, mêmes petits. Ensuite il faut accompagner et rassurer. C'est là qu'en formation d'enseignant et de formateur, il faut être très prudent. Les formations qui présentent l'idéal de l'usage du numérique ont parfois des effets contraire surtout quand l'enseignant rentre dans son quotidien et qu'il mesure l'écart...
Par ailleurs, il me semble qu'il faut transformer les modèles de formation traditionnels. Il faut articuler pratiques, accompagnement, réflexivité, acquisition de compétences nouvelles, et travail en équipe. Cela dans un cadre qui ne soit pas anxiogène. J'ai en mémoire de très anciennes formations dans lesquels le formateur se croyais obliger de démontrer son autorité et mettant en évidence l'ignorance des stagiaires... c'était catastrophique...
Bruno Devauchelle
Ernesto
Le ministère de l'éducation nationale, en France, vient de dévoiler les nouvelles modalités d'évaluation des enseignants : le "Projet de compte-rendu d’évaluation professionnelle des enseignants" (septembre 2016) présente une grille regroupant les compétences professionnelles à évaluer (référentiel de 2013) ; en fait, il manque une compétence, celle qui porte justement sur la maîtrise des "éléments de la culture numérique nécessaires à l'exercice de son métier". Cet "oubli" est assez troublant au moment où la ministre rappelle l'importance du numérique dans la loi de refondation de l'Ecole (annonce du début de la généralisation des équipements au collège et présentation des banques de ressources financées par son ministère). Comment expliquez-vous cette apparente contradiction, à rapprocher, peut-être, de la suppression du C2i Enseignant dans le recrutement des enseignants depuis 2014 et de l'absence du B2i dans les nouveaux programmes de l'école et du collège.
Depuis plus de trente années le ministère ne cesse de creuser l'écart entre les discours et les invitations à la mise en oeuvre dans le domaine de l'information des TIC et plus globalement du numérique. Pas étonnant donc que ce projet de grille que j'appellerai plutôt "d'inspection" n'introduise pas cette dimension dans les items. On nous rétorquera qu'elle est transversale... mais on sait aujourd'hui ce que cela signifie. Si j'étais provocateur je dirais qu'il faut s'enquérir de la capacité des "évaluateurs" eux-mêmes à évaluer ce genre de compétence. J'ai quelques mauvaises expériences vécues dans une académie ces quatre dernières années dans le cadre d'un projet de recherche sur les tablettes au collège....
Vous avez raison cet oubli est troublant, d'autant que c'est dans le référentiel. Faut-il évaluer cela dès l'entrée dans le métier ou dans le courant de l'activité. Cette grille sert-elle aux deux situations ? En tout cas, pour élargir le débat, il n'est pas explicitement fait référence à la capacité de l'enseignant à construire l'environnement qui permet à l'élève d'apprendre (au sein duquel les TIC ont une place). Or le contexte de travail devrait s'organiser et non pas se subir....
Bruno Devauchelle
Philippe
Comment font les pays qu'on site toujours en exemple pour leur nombre d'équipements numériques, pour former les enseignants? Je vois dans mes pratiques qu'un grand nombre d'enseignants qui m'entourent ont déjà du mal à se servir de leur PC. Faut-il attendre une génération ou laisser se débrouiller les élèves?
Je ne connais pas suffisamment les pays dont vous parlez. Mais les exemples de la Corée du Sud ou de la Finlande, qui sont aux antipodes et pourtant réussissent dans les évaluations internationales semblent indiquer que le numérique est dédramatisé. Il semble qu'un usage régulier et ordinaire soit indispensable. De fait on peut penser que les jeunes générations seraient plus à même d'y parvenir. Malheureusement il semble que ce ne soit pas le cas pour l'instant.
En fait l'usage de l'informatique reste quelque chose de globalement étranger à l'enseigner et par conséquence l'apprendre.
Ce que l'on peut attendre c'est que vienne la confiance. En soi de la part des enseignants mais aussi envers les élèves. Confiance en soi c'est à dire accepter d'apprendre par essai erreur l'usage de ces machines. Confiance envers les élèves, c'est accepter les différences de maîtrise technique et surtout se rappeler que ce sont les contextes d'usage qui permettent de développer la maîtrise des objets qui nous sont mis entre les mains...
Bruno Devauchelle
Enseigner ou former comme ils ont été formés à l'école. Je me rends compte que c'est très difficile de changer les stratégies d'enseignement même en apportant la couche numérique. Le formateur ou l'enseignant, quand il veut intégrer dans son enseignement l'outil numérique, place souvent au plan secondaire sa stratégie et remet rarement en question sa pédagogie. C'est comme ça que je me rends compte que les bonnes pratiques et les usages sont très difficiles à inculquer....
Tout à fait d'accord avec cette remarque. Juste un bémol : le mot inculquer enfin de votre texte me pose question. Je lui préfère nettement "faire passer", au sens auquel l'emploient les anthropologues.
L'école forme et formate. La formation des enseignants est souvent considérée comme devant être en conformité avec ce qui existe. Même si l'on fait des discours sur l'innovation, on ne la fait que très rarement vivre dans la formation initiale...
A cela on ajoute une sorte de frilosité, voire d'absence de curiosité de nombreux personnels d'éducation... quand il ne faut pas parler parfois de manque d'audace et d'inventivité...
Bruno Devauchelle
Ghislain
L'introduction du numérique tel qu'il est fait en France en s'appuyant sur les services d'Apple, Windows et Google présente de nombreuses externalités négatives : Dépendance numérique vis à vis d'un autre pays, recours à des sociétés ayant recours aux paradis fiscaux, aggravation du déficit de la balance commerciale, frein à l'innovation locale dû au vérouillement de ces solutions, et conditionnement des apprenants à utiliser des écosystèmes prélevant des commissions élevées sur les flux financiers entre tiers (ex. les app stores : 30% de commission qui sortent de l'économie locale pour filer dans les paradis fiscaux). Comment sensibiliser les dirigeants, décideurs et communicants pour éviter de telles pratiques qui sont à l'opposer de ce qu'il faudrait faire vis à vis des défis actuels pour la France ? Les alternatives existent pourtant.
Plusieurs problèmes sont posés ici. En premier lieu celui du fonctionnement de nos sociétés et des conséquences que cela a sur l'éducation. Le libéralisme économique qui préside à l'organisation marchande de nos sociétés occidentales génère l'émergence de sociétés multinationales qui désormais pilotent leurs activités indépendamment des politiques. On peut lire le livre de Fred Turner, Aux sources de l'utopie numérique : De la contre culture à la cyberculture, C&F editions pour comprendre cette évolution.
Le problème posé par ces grandes sociétés c'est qu'elles ont été capable de proposer des produits centrés utilisateurs (Apple en premier) qui ont fini par rencontrer le grand public. Les mondes alternatifs à ces propositions ont eu beaucoup de mal à propose les mêmes niveaux d'ergonomie et de facilité d'usage. L'arrivée tardive, par exemple, du pilotage d'écran tactile sur des machines linux illustre cela.
En troisième lieu dans cette économie renouvelée, tous les moyens sont bons pour faire du profit. Cela est un problème qui dépasse le numérique et qui a envahit la société toute entière et en particulier les classes moyennes. L'exemple du paiement par abonnement plutôt qu'un paiement unique (exemple d'évolution d'Adobe de Microsoft et autres, montre bien comment l'imagination marketing se déploie.
Enfin comment sensibiliser les pouvoirs publics. Comme le déclarait récemment une responsable de la Quadrature du Net, à l'instar du livre de Laure Beulot sur la déconnexion des élites, nombre de dirigeants sont relativement incultes sur ces questions de numérique. Ils s'émerveille de la facilité avec laquelle leurs petits enfants manipulent une tablette mais n'en connaissent pas les arcanes. Aussi, influencés par des lobbyistes de tous camps, ils tentent de faire des choix... parfois peu argumentés. On trouve même dans la technocratie (ces employés professionnels des ministères qui instruisent les dossiers pour les politiques) des personnes qui sont pris dans la même tourmente. Ils croient comprendre et se laissent manipuler.
Maintenant, restent les choix à faire. Si des alternatives existent, difficile de faire sans la réalité sociale (la dictature des usages diraient certains). Aussi le chemin qui me semble devoir être privilégié c'est celui de l'explication et l'explicitation des implicites. Prendre une décision ne peut se faire sans un minimum de rigueur, d'argumentation, d'analyse. Si l'on s'en tient à la seule idéologie comme base de décision on risque de développer une sorte de soumission a priori. il faudrait alors faire confiance sans avoir le droit de questionner...
En France il y a des sociétés qui développent, pour le monde scolaire, des solutions qui sont alternatives, même si parfois elles s'appuient sur des solutions plus internationales. Cependant force est d'observer que les produits qu'elles proposent sont loin de rivaliser, en termes d'usage, avec la concurrence internationale.
Il est dommage que les mondes alternatifs restent si éloignés du grand public et de ses manières de faire.
Bruno Devauchelle
Thot Cursus
Constatez-vous une certaine émulation entre les directions des institutions quant à leur utilisation du numérique ? Y a t'il une réelle prise de responsabilité aux niveaux régional et local au delà des directives ministérielles ? Comment ça se traduit sur le terrain ?
L'observation des actions menées régionalement en France montre effectivement une certaine concurrence entre les académies. Ce sont bien sûr les pouvoirs politiques locaux qui sont financeurs le plus souvent et qui donc tentent d'organiser le déploiement du numérique. Ce sont aussi les représentants de l'état (académie, DANE, inspecteurs) qui promeuvent (ou non) les usages du numérique.
Les grands absents sont la plupart du temps les chefs d'établissement des établissements publics qui sont souvent mis devant le fait accompli et n'ont parfois pas de prise sur ces mises en oeuvre. Nous avons pu noter que le charisme de certains est un élément clé en terme d'animation et de dynamique locale, mais qu'il est parfois dépassé par les faits, les réglementations, les interventions extérieures.
Bruno Devauchelle